
Comment produire et consommer sa propre électricité ?
L’autoconsommation électrique : un choix de plus en plus attractif, financièrement ? En effet, consommer sa propre électricité offre de nombreux avantages : bénéficier d’une énergie gratuite et renouvelable, réduire sa facture énergétique, revendre le surplus d’électricité et être rémunéré en conséquence. Toutefois, l’installation de panneaux photovoltaïques ou d’une éolienne ne peut se faire sans une réflexion préalable. Quel dimensionnement prévoir ? Quelle est la solution la plus rentable dans mon cas ? Faut-il un permis de construire ? Il n’est pas toujours facile de répondre à toutes ces questions. Pour y voir un peu plus clair, nous vous proposons de suivre les 5 étapes suivantes pour savoir comment produire et consommer sa propre électricité.
Étape 1 : Identifiez la technologie de production d’électricité dans laquelle investir
Avant de produire sa propre électricité, il s’agit avant tout d’identifier la bonne technologie.
Ce que cela signifie ? Tout simplement d’évaluer sa situation et de connaître les avantages et inconvénients des différentes méthodes de production d’électricité avant de se lancer dans tout investissement !
Les panneaux photovoltaïques
Par exemple, votre maison possède un toit :
- suffisamment grand ;
- orienté au sud ;
- non caché par l’ombre d’un arbre ;
- d’une inclinaison optimale de 30°.
Dans ce cas, les panneaux photovoltaïques représentent la meilleure solution, d’autant plus si vous êtes dans une région globalement ensoleillée.
Pour vous aider dans cet investissement, vous pourriez bien bénéficier d’une prime à l’autoconsommation photovoltaïque, d’une TVA abaissée à 10 % ou de subventions de collectivités locales !
L’éolien
Si vous résidez plutôt dans une zone venteuse et que vous disposez d’un terrain dégagé, poser une éolienne domestique pourrait être intéressant.
Ces petites éoliennes ont des puissances qui varient de 1 kW à 36 kW. Elles transforment l’énergie mécanique en énergie électrique. Il existe des éoliennes :
- à axe horizontal (les plus répandues, mais aussi les plus chères) ;
- à axe vertical (plus compactes et moins chères, mais moins efficaces).
Les aides financières disponibles pour vous accompagner dans un tel investissement sont notamment : MaPrimeRénov’ Sérénité, la TVA à taux réduit (10 % ou 5,5 %), ainsi que des primes locales.
Les hydroturbines
Les hydroturbines domestiques, quant à elles, sont plus difficilement utilisables : elles ne sont envisageables que pour les constructions proches d’un cours d’eau avec un débit régulier.
De plus, cette solution est souvent jugée comme ayant un trop fort impact sur la population des rivières et ruisseaux. Aussi, les démarches administratives pour obtenir une autorisation de construction sont complexes et n’aboutissent pas toujours…
La micro-génération
La chaudière à micro-génération, enfin, a l’avantage de ne nécessiter aucune démarche administrative spécifique.
Toutefois, pour générer de l’électricité et chauffer le logement tout à la fois, du gaz naturel doit être utilisé. Or, ce dernier est considéré comme une énergie fossile : l’électricité obtenue n’est donc pas « verte ».
Par ailleurs, vous devrez acheter le gaz avant de consommer l’énergie produite : l’intérêt économique de cette solution pourrait donc être plus faible que celui espéré.
Étape 2 : Entamez les démarches administratives pour la pose du système de production d’électricité
Dans le cas de panneaux photovoltaïques
Dans le cas des panneaux solaires, les démarches sont relativement simples : il s’agit de déposer une déclaration préalable aux travaux (dans le cas d’un logement ancien) ou d’obtenir un permis de construire.
Toutefois, attention à bien vérifier les règles d’urbanisme de la commune où vous habitez !
En effet, votre projet solaire doit les respecter. Si tout cela n’est pas clair pour vous, n’hésitez pas à vous adresser à un bureau d’études énergétiques, qui saura répondre à toutes vos questions.
Dans le cas d’une éolienne domestique
En ce qui concerne les éoliennes, les démarches sont un peu plus compliquées.
Ainsi, il est avant tout recommandé de faire réaliser une étude de l’exposition au vent : ceci vous évitera d’installer une éolienne pour ne finalement avoir aucun retour sur investissement ! Vous aurez ainsi une idée globale du rendement à espérer.
De plus, l’éolienne étant considérée négativement par de nombreuses personnes (par peur de la dégradation du paysage, du bruit, etc.), nous vous conseillons d’en parler avec vos voisins avant d’en acheter une.
Ensuite, tout dépend de la hauteur du mât :
- dans tous les cas, si votre bien immobilier est proche d’une zone classée ou d’un monument historique, déposez une déclaration préalable de travaux en mairie ;
- si l’éolienne fait moins de 12 m de haut et si l’électricité est seulement consommée par le ménage, aucune formalité n’est à réaliser ;
- si l’éolienne fait plus de 12 m de haut, vous devez demander un permis de construire. Si vous souhaitez, en plus, revendre l’électricité éolienne produite, ce sera le préfet du département qui donnera son avis.
Étape 3 : Réalisez les travaux et demandez le raccordement au réseau d’électricité
Recherchez d’abord un professionnel reconnu garant de l’environnement (ou RGE). Ce dernier réalisera les travaux d’installation.
Ensuite, vous devrez raccorder votre équipement de production d’électricité au réseau électrique national.
Pour ce faire, vous devrez remplir :
- le Contrat de raccordement, d’accès et d’exploitation (CRAE) ;
- la Proposition de raccordement (PDR).
Le raccordement au réseau électrique dépend d’Enedis la plupart du temps.
Étape 4 : Demandez la mise en service de votre installation électrique
Une fois que les travaux d’installation et de raccordement sont terminés, vous devez envoyer à la mairie une déclaration attestant l’achèvement et la conformité des travaux (DAACT).
Ce formulaire est à envoyer dans le mois qui suit la fin de tous les travaux.
Par ailleurs, pour revendre l’électricité, envoyez le certificat Consuel à Enedis. Il s’agit d’une attestation de conformité aux normes de sécurité en vigueur. C’est au professionnel RGE de vous la transmettre.
Ces démarches supplémentaires vous permettront de mettre votre installation en service.
Étape 5 : Produire et consommer sa propre électricité
Désormais, vous pouvez :
- autoconsommer votre électricité (dans le cas d’une autoconsommation à 100 %, n’oubliez pas d’installer une batterie de stockage) ;
- le cas échéant, réinjecter le surplus d’électricité (ou bien toute l’électricité produite). Pour être rémunéré en contrepartie, n’oubliez pas de signer un contrat d’achat avec EDF Obligation d’Achat (ou EDF O.A.). Le montant de la rémunération dépend alors de la puissance de l’installation.
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