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Ce qui pourrait changer avec les législatives dans le monde de l’énergie

Ce qui pourrait changer avec les législatives dans le monde de l’énergie

03 août 2024

L’énergie, au cœur des préoccupations des Français, était bien au cœur des législatives. Les députés que l’on a beaucoup entendu parler d’énergie lors de leurs mandats passés ont presque tous été battus lors des dernières élections. Qu’est-ce qui pourrait changer dans le secteur de l’énergie après les résultats des législatives ?

À la suite des législatives, cap sur les énergies renouvelables

Au cours des législatives, chaque candidat a eu un mot sur l’écologie et le coût de l’énergie. Deux thèmes importants, avec la santé et le logement, sur lesquels les députés ont fait de nombreuses propositions. La question de l’énergie apparaissait en effet sur la majorité des tracts de campagne de ces législatives 2022. En fonction des partis, les modes de production d’énergies favoris différaient. Soutien du nucléaire pour LREM et son groupe « Ensemble », pour le parti de Fabien Roussel ou encore pour l’Union de la droite et du centre. Développement massif des énergies vertes pour la NUPES. Les 42 sièges obtenus par des candidats de la gauche et du centre, appartenant à des groupes minoritaires, semblent aussi faire pencher la balance vers le renouvelable. Enfin, les députés RN souhaitent quant à eux consolider le nucléaire et sortir de l’éolien… Quel avenir pour l’énergie française dans ces conditions ?

Le ministère de l’Écologie face aux résultats des législatives

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, annonçait le 16 juin dernier « La transition énergétique, c’est quatre leviers, la sobriété énergétique, comment faire pour se déplacer différemment, se chauffer différemment, se rafraîchir différemment, pour économiser l’énergie et émettre moins de gaz à effet de serre, mais également comment construire plus de renouvelables et comment renouveler notre nucléaire. ». Le gouvernement en place a annoncé qu’il ne poursuivrait pas le développement de l’éolien, mais qu’il allait tout de même soutenir davantage les énergies renouvelables, tout en conservant notre actuel parc nucléaire. Les nouveaux députés vont alors être amenés à voter des projets de loi importants, sans qu’une majorité ne se dessine clairement. Des débats longs et animés sont donc attendus au sein de l’hémicycle.

Énergie : quelles perspectives à l’Assemblée ?

La filière de l’énergie renouvelable annonce qu’elle ne va pas pouvoir tenir le rythme, et demande aux nouveaux députés de statuer rapidement sur leur avenir. En effet, le coût de l’électricité étant règlementé, et les aides de l’état pour le solaire ou l’éolien en baisse constante, ils craignent que les mesures annoncées pendant les élections soient finalement reportées, comme c’est souvent le cas après des législatives. Pourtant, l’envolée des coûts de production pourrait ralentir le secteur des énergies renouvelables, qui peinent à rentabiliser leurs installations.

Enfin, l’absence de députés formés sur le monde de l’énergie fait actuellement paniquer les lobbyistes, d’autant que la nouvelle loi de simplification sur les énergies renouvelables devait être présentée en Conseil des ministres avant la fin du mois de juillet. Les prochains remaniements ministériels et les trois volets du paquet climat, adopté le 22 juin par les eurodéputés, laissent présager de nombreux changements dans le monde de l’énergie.