Votre actualité énergétique

Baisse du pouvoir d’achat, inflation, de nouveaux chiffres alarmants

Baisse du pouvoir d’achat, inflation, de nouveaux chiffres alarmants

03 août 2024

Le pouvoir d’achat des Français est, une nouvelle fois, mis à mal en ce premier semestre 2022. Les principaux indicateurs conjoncturels publiés par l’INSEE ce 3 juin confirment des conditions économiques et sociales complexes.

Hausse générale des prix à la consommation, baisse du pouvoir d’achat, de la production et de ses capacités, baisse de la croissance… Revenons sur ces chiffres et sur leurs causes.

Pouvoir d’achat et inflation, pourquoi maintenant ?

La baisse du pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations des Français. Le pays connaît une période d’inflation depuis le début de l’année 2022, notamment depuis le début du conflit en Ukraine. La hausse des prix des produits pétroliers a entraîné une accélération des prix de l’énergie immédiate en France, avec un impact direct chez les particuliers et les professionnels. Le pouvoir d’achat des Français baisse, et ils l’observent chaque jour à la caisse des grands magasins ou en payant leurs factures. En cause, des facteurs géopolitiques et économiques qui fluctuent sans cesse.

En janvier 2022, on observe une croissance mondiale, avec une épidémie de Covid-19 qui semble enfin maîtrisée. Les capacités de production qui avaient été réduites en 2020 et 2021 peinent à s’adapter à ces nouvelles demandes, entraînant une hausse du prix du baril de pétrole.

Deux autres éléments sont aussi à prendre en compte. La transition énergétique, enclenchée dans tous les grands pays du monde, décourage ceux qui hésitaient à investir dans l’industrie pétrolière. Et la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui entraîne une pénurie des matériaux stratégiques produits dans ces deux pays.

Baisse du pouvoir d’achat : la hausse des prix de l’énergie en première ligne

Le pouvoir d’achat des Français diminue au fil des semaines de 2022. En un mois, les prix à la consommation ont en moyenne fait un bond de + 5,2 % selon les indicateurs de l’INSEE. Une inflation qui a été bien plus forte encore pour le monde de l’énergie.

Alors que la hausse du tarif de l’électricité avait déjà été de 2 % en 2021, le gouvernement français a annoncé, le 1er février, une limite de l’augmentation du tarif réglementé à 4 %.

Le fioul domestique que l’on pouvait acheter le 7 janvier dernier à un prix moyen de 0,728 € le litre, était passé le 3 juin à 1,557 €, soit plus du double.

Les prix du gaz ont été gelés le 1er octobre 2021, et ce, jusqu’à la fin de l’année 2022, seulement pour les Français ayant souscrit un abonnement au tarif réglementé. Ce qui n’est pas le cas de tous les contrats. Les abonnés ayant préféré un contrat indexé sur les prix de marché, dans l’espoir de réaliser des économies, ont vu leurs dernières factures doubler, voire tripler.

Pour mieux se chauffer, refroidir leur logement ou tout simplement pour vivre bien, les Français vont devoir dépenser plus, et auront donc inévitablement moins de pouvoir d’achat. À moins qu’ils ne choisissent de se tourner vers des énergies alternatives telles que le photovoltaïque ou l’éolien, et qu’ils s’intéressent à l’autoconsommation.

Qu’est-ce que le « pouvoir d’achat », exactement ?

Le pouvoir d’achat des Français, c’est la différence entre leur niveau de revenu et le niveau des prix de leurs produits de consommation et services. On peut le calculer de plusieurs manières, mais la plus commune considère le Revenu Disponible Brut (RDB) des ménages, par Unité de Consommation (UC). Il permet aux statisticiens d’estimer la somme que peut dépenser chaque mois une « tête » du ménage. Un adulte compte comme 1 UC, un adolescent de 14-18 ans comme 0,5 UC et un enfant de moins de 14 ans, 0,3 UC.

Au premier trimestre 2022, le pouvoir d’achat des ménages français a reculé de 1,9 %, et les indicateurs clés nationaux ne semblent pas nous promettre des jours meilleurs…